• Emile Zola

    Émile Zola

    Le chef de file des naturalistes

       Emile Zola Né en 1940, Émile Zola abandonne ses études en 1859 et cherche rapidement à gagner sa vie. En 1862, il entre à la librairie Hachette. Devenu chef de publicité, il se tourne vers le journalisme et commence à écrire des contes dont un volume paraît en 1864.

        Grâce à Cézanne il rencontre Manet et prend sa défense dans de nombreux articles lors du scandale "d'Olympia".  En 1866, Émile Zola quitte la librairie pour se consacrer pleinement à l'écriture.

    D'abord attiré par le romantisme, il évolue rapidement vers le réalisme. Thérèse Raquin est son premier grand roman. Après la guerre (il n'y participe pas) sa carrière littéraire commence réellement et il renonce au journalisme.

      Émile Zola est un écrivain engagé, chef de file des naturalistes, il écrira la chronique des Rougon-Macqart.

       Son engagement sera d'autant plus marqué que, suivant la logique de ses romans, il prendra la défense du capitaine Dreyfus et dénoncera la montée de l'antisémitisme dans son brûlot "J'Accuse". Radié de l'ordre de la légion d'honneur, abandonné par une partie de ses lecteurs, il meurt asphyxié chez lui en 1902. Six ans plus tard ses cendres seront transférées au Panthéon, à côté de celles de Victor Hugo.   

       20 romans, de 1871 à 1893, 1200 personnages; les Rougon-Macquart sont une énorme et superbe machine. Zola veut embrasser d'un coup la société entière: le monde de la  finance dans la Curée, les Halles dans le Ventre de Paris, le clergé dans la Faute de l'abbé Mouret, les politiciens dans Son Exellence Eugène Rougon, les ouvriers dans l’Assommoir, les artistes dans l'Oeuvre, les paysans dans la Terre, les magasins dans Au Bonheur des Dames... Cette ensemble est comparable en cela à la Comédie humaine de Balzac.

      Le naturalisme de Zola est surtout un réalisme scientifique.En effet, Zola analyse la société à la lumière des théories de Darwin sur les lois de la sélection naturelle et à celles de Taine sur l'influence des milieux. Zola met en évidence les "lois biologiques ou sociologiques" qui conditionnent les comportements humains. Selon lui l'esprit de l'homme n'est pas libre; il est dominé par les limites de son corps et celles de la société. Cette volonté de mettre en évidence la fatalité biologique et sociale conduit Zola à mettre en scène les horreurs de la société.

      Enfin, à travers la société en marche, Zola voit de grandes forces à l’œuvre: l'Argent, l'instinct. Il construit ainsi une mythologie moderne et dynamique, où les objets trouvent leur place symbolique et monstrueuse: l'alambic dans l’Assommoir, la locomotive dans la Bête humaine.                   


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