• "J'Accuse" : l'affaire Dreyfus

    «J’accuse…!» est le titre d'un article rédigé par Émile Zola lors de l'affaire Dreyfus. Il est publié le 13 janvier 1898 dans le journal L'Aurore. C'est une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.

    L'affaire Dreyfus:

         Alfred Dreyfus est un officier français d’état-major général juif, accusé à tort de trahison, il est victime de l'antisémitisme. Dégradé publiquement, le capitaine Dreyfus est condamné au bagne. Sa famille organise sa défense. Le véritable traître est finalement officiellement identifié en novembre 1897: c'est le commandant Walsin Esterházy. L’état-major, protège le véritable coupable, pour maintenir Dreyfus au bagne.L’état-major de l’armée décide de faire comparaître le commandant Esterházy en Conseil de guerre, où il est acquitté à l'unanimité le 11 janvier 1898.

         L'affaire divise alors la France en deux, avec d'un côté les dreyfusards et de l'autre les antidreyfusards. Révolté, Émile Zola décide de frapper fort. Au travers d'un brûlot contestant cette décision de justice, Zola compte refaire le procès Dreyfus, mais jugé cette fois par un jury populaire indépendant du pouvoir militaire, il publie alors sa lettre ouverte "j'accuse".

        Cet article relance l'affaire Dreyfus, au moment où le véritable coupable (Esterházy) est acquitté. Accusé de diffamation publique, Zola est jugé au mois de février 1898, il est condamné et doit s’exiler à Londres. Mais le procès a permis de montrer les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus et mène, quelques mois plus tard, au processus de révision de l’affaire du capitaine.

        «J'accuse...!», l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, représente ainsi le symbole de l'éloquence oratoire et du pouvoir de la presse.

     

     


  • Le scandale d'OlympiaOlympia (130,5cm×190cm) -1863-Édouard Manet- musée d'Orsay

    Ce tableau fait référence à la Vénus d'Urbin de Titien. La toile représente une scène qui évoque la prostitution sous le Second Empire et le sujet va être d'autant plus strident que le traitement va être réaliste. C'est pourquoi l'oeuvre provoque un scandale.

    Zola prendra la défense de Manet dans de nombreux articles.

    Il est à noter que ce n'est pas la première fois que Manet provoque des scandales: le Déjeuner sur l'herbe, lui aussi sera très mal accueilli.

    La Vénus d'Urbin (gauche) et Le Déjeuner sur l'herbe (droite)

    Le scandale d'OlympiaLe scandale d'Olympia